Voici la description de quelques un des objets que nous présentons lors de nos conférences :
Un arc Trio
Raccourci pour le transport... en bois de fer.
Flèche kulumuli,
C’est un éclat de bambou tranchant serti sur une baguette de bois fibreux, elle-même insérée profondément dans le roseau à l’aide de résines palakta ou mani. Cette flèche est utilisée pour le gros gibier : maïpouri, cochon-bois, singe…
Une graine ovoïde provenant d’un palmier épineux est parfois fixée sur la pointe de la flèche. Cette graine est percée latéralement et lorsque la flèche est décochée, elle produit un sifflement aigu qui imite le cri de l’aigle-harpie, principal prédateur des singes. Cette flèche sifflante est appelée tiwi. C’est la première flèche que tire le chasseur et elle dépasse largement la cime des arbres. Son sifflement inquiète les singes, qui se réfugient dans les branches basses, où ils sont plus faciles à atteindre.
Flèche : jetpë
Elle est faite d’une baguette en bois fibreux comportant une entaille destinée à recevoir une pointe en os. Pour la pointe, on utilise des os (fémur ou humérus) de singes atèles ou de singes hurleurs. Cette flèche est utilisée pour le hocco, l’agami, le pac.
Flèche : fikïlïli
La pointe en bois dur de cette flèche est hérissée de petits ardillons. On l’utilise pour le gibier de taille moyenne : perdrix, agouti, iguane…
Flèche : kamata
C’est la flèche assommoir. On l’utilise pour le petit gibier : tourterelles, petits oiseaux, lézards… Peu dangereuse, c’est par excellent la flèche de jeu des enfants. La « pointe » est réalisée avec :
Un morceau de carapace de tortue de terre (kuliputpë)
Une graine très dure appelée mapiku
Un morceau de bois dur taillé (paila, wacapou)
Une baguette rigide en forme de patte-d’oie
Lance de combat : walata
Elle est réalisée dans le même bois que l’arc. C’est une arme utilisée par les Indiens lors des conflits tribaux et comme moyen de défense quand ils se rendaient dans les abattis. Elle servait en outre à achever le gros gibier.
Les pendentifs de coton qui la décorent, en absorbant le sang des victimes, témoignaient de la bravoure du guerrier.
Casse-tête : Kapalu
Il présente deux faces planes noircies et décorées de motifs gravés au couteau. C’était une arme redoutable utilisée lors des attaques nocturnes. Il en est souvent fait mention dans les récits légendaires. Il est taillé dans le bois d’arc et incrusté de canines de pécari ou de pierres polies fixées à l’aide de résines et de cordelette végétale.
Flûte en os : Kapaujetpe
Elle est travaillée dans un tibia de biche. C’est une flûte sans bec, avec une simple encoche au niveau de l’embouchure. Percée de trois trous, elle est décorée de dessins traditionnels et souvent teintés au roucou.
Flûte nasale : patete
C’est une sorte de flûte traversière composée de deux morceaux de bambous emboîtés puis scellés par une résine noire (palakta) et une épissure de coton. Cette flûte, obstruée aux deux bouts par les cloisons naturelles du bambou, mesure environ 60 cm de long. Sa ligne est légèrement incurvée et sur la partie convexe de l’instrument, deux trous sont percés à chaque extrémité. Son originalité réside dans la manière de s’en servir. La flûte est appliquée sous le nez, obstruant une narine. L’air expiré par la seconde narine produit le son. Les doigts placés sur les trois trous restants déterminent une gamme de notes au son subtil.
Malaka ChamaneMalaka
Cet objet de tradition apalai est fabriqué en arouman. Il renferme un cartilage cricoïde de singe hurleur ou encore une petite calebasse contenant des perles et des graines. C’est l’instrument qu’emploient les chamans pour officier.
Graines Kawai
Lors des fêtes, les chants et les danses sont rythmés par des graines sonores fixées sur les jarretières ou à l’extrémité d’un bâton dont on frappe le sol. Ces graines, en forme de losange, proviennent des fruits charnus d’un arbuste décoratif à floraison jaune. Très dures, elles sont évidées et séchées, puis percées et fixées sur de gros fils de coton.
Manale
Objet très répandu dans toute la Guyane (manaré), le manale sert à tamiser la farine de manioc et à filtrer le cachiri ou toute autre boisson à base de fruits bouillis : banane, mombin etc.
Éventail : Wawai
L’éventail est un objet indispensable aux femmes indiennes. Elles l’utilisent pour activer le feu, transporter la farine de manioc sur la platine pour la cuisson de la galette de cassave, retourner cette galette en cours de cuisson et présenter les morceaux de cassave au moment du repas.
Il est fait de jeunes feuilles de munu ou de kïjï (famille des astrocaryum). Le wawai est d’origine émerillon et tilio, mais on le retrouve aussi chez les Galibi et chez les Créoles, qui l’appellent walwari.
Porte-bébé : Ewa
La maman porte le ewa en bandoulière sur l’épaule droite. Le nouveau-né est couché dans ce minuscule hamac de portage. Plus tard, il est assis contre le flanc maternel. Vers l’âge d’un an, il est installé à cheval sur la hanche de sa mère. Ce mode de portage libère le bras droit de la mère et lui permet de poursuivre ses activités habituelles.
Peigne emkai
Les dents du peigne ëmkai sont taillées dans du bambou ou du bois de maripa. Elles sont reliées par un tissage de fil de coton puis introduites dans un radius ou un cubitus évidé de singe atèle. Les extrémités de l’os sont décorées avec des plumes de toucan.
En plus de ces objets, nous avons une collection de colliers de graines et de divers objets usuels indiens.