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Aventure en Guyane
à l’époque où la jungle était intacte

10 ans de vie de Robinson en Guyane à une époque ou la Jungle était encore intacte et témoignage sur sa destruction.

Vivre en Robinson
Article mis en ligne le 26 juin 2016
dernière modification le 27 octobre 2021

par Christian Voillemont

Depuis tout petit, je rêvais d’aventures dans la jungle et dans les grands espaces sauvages du Canada. Les récits des explorateurs tels que Coudreau ou Crevaux, d’aventuriers comme Alain Gheerbrant étaient mes livres de chevet. À 18 ans, sans fortune et plein de rêves, je suis parti au Bima comme EVSOM pour faire des missions et découvrir des terres vierges. J’y ai vécu des aventures fantastiques et le retour à la vie civile fût douloureux et fade. Malgré une brillante carrière de commercial, je décidais à 22 ans de tout plaquer pour aller vivre ’’en Robinson’’ dans la jungle.

 Témoignage sur une Guyane avec une nature intacte qui n’existe plus.

Cette Guyane que je vous raconte n’est pas une Guyane rêvée ou fantasmée mais une Guyane vécue à une époque ou la nature était encore intacte et prédominante. 10 ans durant, j’ai vécu, d’abord sur un abattis fait de mes mains puis en nomade, allant de crique en crique, de plus en plus loin. Au fil des années, j’ai vu la longue agonie de la forêt qui a perdu sous le coup de la chasse puis de l’orpaillage tous les représentants les plus emblématiques de sa faune.
Ce site est donc un témoignage pour les générations futures d’une Guyane où l’aventure était encore possible et où pour vivre, il fallait se mesurer aux forces de la nature, les comprendre et les apprivoiser. C’est à ce prix que l’enfer vert devenait un Paradis, hors du temps et du monde des hommes.

 Faire renaître la nature

Ce Paradis pourrait renaître, il n’est peut-être pas trop tard. Pour cela, il faudrait lui permettre de se régénérer grâce à l’abandon de l’exploitation forestière, de la chasse et de la pêche et surtout de l’orpaillage. Chacun peut, grâce à son action participer à sa résurrection en militant pour sa sauvegarde et pour des activités ’’zéro trace’’. Voyant le déclin de la forêt, j’y ai vécu les huit dernières années sans prélèvements, abandonnant la chasse, la pêche, l’entomologie, sauf en cas de survie ou de défense exceptionnelle. Dans ce site au fil des mois, nous allons développer le concept ’’zéro traces’’ et souligner les individus, les associations et les entreprises touristiques qui l’adopteront.

J’ai connu une Guyane ou les caïmans nageaient en pleine eau sans se cacher dans les criques et jusque dans les fossés de Cayenne, où les Aïmaras étaient aussi abondant que les moustiques et de taille impressionnante, où les anacondas de 5 à 6 mètres étaient courant, il m’arrivait d’en voir plusieurs par jour, où les singes, les perroquets, les toucans se voyaient en grand nombre jusque dans les faubourg des villes, où les jaguars étaient abondants, les papillons, mygales prospéraient, les orchidées, les broméliacées surchargeaient les arbres, abritant foule de batraciens... et où les tapirs, les cochons bois étaient facile à croiser.

Maintenant l’Amazonie, sur 80 % de sa surface a perdu ses grands mammifères, pécaris, tapirs, jaguars par la chasse et le braconnage ! Les singes, perroquets, toucans, autrefois abondants prennent le même chemin. Les insectes, papillons, mygales, les reptiles, batraciens, orchidée, idem. La forêt ne se régénère plus, les disséminateurs de graines ont disparus.

 La Guyane Terre d’aventure

J’ai rencontré des personnes extraordinaire, anonymes, de vrais aventuriers et des mythomanes qui ne connaissent de la Jungle que les histoires qu’ils volent aux autres en se les appropriant et qui en font leur fond de commerce... Mais la vraie vedette, c’est la jungle et sa faune, sa flore mourante pillée qui ne demande qu’à renaître, qu’à ce régénérer...

Et qu’elle aventure vivre dans un désert végétal, vidé de ces habitant qui s’appauvrit d’années en année et qui meurt lentement ?

Alors refusez de manger du gibier, de participer à des activités touristique où le respect et la sauvegarde de la nature n’est pas mis en avant. Ne devenez pas les complices de la destruction de cet univers merveilleux.