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Aventure en Guyane
à l’époque où la jungle était intacte

10 ans de vie de Robinson en Guyane à une époque ou la Jungle était encore intacte et témoignage sur sa destruction.

La Forêt d’émeraude

Certainement un des films les plus réalistes sur la vie des Indiens d’Amazonie au XXe siècle.

Article mis en ligne le 3 juillet 2016
dernière modification le 27 octobre 2021

par Christian Voillemont

Attention, Chef-d’œuvre !!!!

C’est un Film d’aventures de John Boorman de 1985, classé tout public. Il dure 1 h 55.
Le tournage a été fait au Brésil dans la région de Belem, à Rio et à São Paulo.
Le film est basé sur une histoire vraie, celle d’un ingénieur du Pérou dont le fils avait été enlevé par des Indiens. Un scénariste, Rospo Pallenberg l’a découverte dans un journal, Le Los Times. Le fils du cinéaste interprète Tommy, le héros du Film.

Résumé du Film tiré de sa fiche sur WIKIPEDIA :

Tommy, 7 ans, est le fils de Bill Markham, ingénieur américain venu construire un barrage hydraulique en bordure de la forêt amazonienne. Il est enlevé par une tribu d’Indiens : les Invisibles. Pendant dix ans, son père le recherche en vain, tandis que Tommy est élevé par la

tribu selon la culture des Invisibles. Quand il reçoit l’initiation qui fait de lui un homme, il part seul dans la forêt afin d’y chercher des émeraudes. Au cours de sa quête, il retrouve son père Bill, qui a été blessé par les Féroces, ennemis jurés des Invisibles. Il l’emmène dans son camp où le sorcier Wanadi le soigne. Une fois guéri, Bill veut rejoindre le site du barrage en emmenant Tommy avec lui, mais celui-ci refuse et le laisse seul. En retournant au camp, Tommy s’aperçoit que les Féroces ont capturé les femmes de son peuple pour les échanger avec les Blancs contre des armes à feu. Avec le reste des hommes de la tribu, il tente de libérer les femmes, mais ils se font presque tous tuer par les armes à feu des Féroces. Les survivants demandent au père de Tommy de leur venir en aide. Celui-ci organise alors un raid contre les trafiquants qui prostituent les femmes des Invisibles. Après que Tommy a retrouvé sa femme Kachiri, son père admet que la construction du barrage est la source de beaucoup de conflits entre les tribus, et pense le faire sauter. Tommy partira-t-il avec son père ou restera-t-il avec sa femme et son peuple adoptif ?

Avis :

Quand j’ai vu ce fil pour la première fois, je sortais de 5 ans de vie dans la forêt vierge dont plusieurs années en compagnie d’amis indiens. J’étais encore émerveillé par la vie que j’avais vécue et lorsqu’un ancien de Guyane me proposa de regarder ’’La Forêt d’émeraude ’’ en me vantant ses mérites, j’étais septique. J’avais peur d’être déçu et de voir, une fois de plus, un ramassis de clichés à la sauce Hollywood que je digère mal. Mais à mon grand étonnement, ce fut un choc ! La réalisation était soignée, les paysages grandioses, le scénario réaliste et intelligent, les acteurs parfaits. Je sortais de la salle, émerveillé, avec un seul désir, repartir là-bas au plus vite ! Dans ce film, on retrouve toute la magie et toute la sagesse des peuples de la forêt. La forêt, pour ceux qui y vivent et la connaissent depuis toujours, est une sorte d’immense cathédrale, peuplée d’esprits et dans laquelle on ne peut vivre et prospérer sans la comprendre, la respecter, l’aimer. Ce film est un pur chef-d’œuvre, inspiré d’une histoire vraie, il rend compte avec exactitude de ce que vivre depuis le XXe siècle les derniers Indiens d’Amazonie. Rien n’est exagéré, au contraire, l’horreur est atténuée et le film finit sur un message d’espoir.

J’ai retrouvé avec émerveillement chez ’’les Invisibles’’ toute la magie de la vie avec certains Indiens ’’traditionalistes ’’ que j’ai connus et qui vivaient encore comme dans les temps anciens. Du bonheur à l’état pur.

Un jour, par le biais d’un ami, militant écologiste, j’ai rencontré en Guyane, deux Indiens, derniers rescapés de leur tribu. Les hommes, les enfants de leur tribu, ont été massacrés et les femmes misent en esclavage sexuel ou tuées après maints sévices par des chercheurs d’or brésilien du Yari. Dans ce film, je retrouvais avec émotion, ce que ces deux nobles et dignes survivants m’ont racontés. Encore maintenant, leur témoignage vient encore me hanter. Il est navrant de penser qu’au XXIe siècle, tous ces malheurs perdurent et s’amplifient même.

S’il n’y a qu’un film à voir sur l’Amazonie, c’est celui-là qu’il faut voir, en espérant qu’ensuite, vous renonciez à l’or et aux bijoux qui ont servi de prétexte au génocide des Indiens et à la destruction de la plus belle et de la plus riche forêt du monde.

La bande annonce