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Aventure en Guyane
à l’époque où la jungle était intacte

10 ans de vie de Robinson en Guyane à une époque ou la Jungle était encore intacte et témoignage sur sa destruction.

Ma jungle sauvage est devenue village...
La goelette camping car
Alors j’ai choisi une vie de Robinson nomade

Pour pouvoir me déplacer sur des pistes oubliées et peu praticables, j’avais aménagé une ancienne goelette renault R2087 en camping car. La voici à l’oeuvre en vidéo.

Article mis en ligne le 15 novembre 2001
dernière modification le 27 octobre 2021

par Christian Voillemont

La première vidéo vous montre une sortie faite au dégrad Florian en 1989.

Pour la petite histoire, la veille du tournage de cette vidéo, des « Jungles-commando » du Surinam qui avaient des bases arrières en Guyane nous rendèrent visite en pleine nuit.
Un Toyota hilux 4x4 hérissé de phares avec une dizaine de jungles commandos, armés jusqu’aux dents de fusils d’assaut automatiques et équipés à neuf sont venus boire le punch...
L’ambiance était tendue, mais cela s’est bien passé.

La deuxième vidéo illustre des scènes de la vie de Robinson.

J’ai délaissé la vie sédentaire à Grand Laussat sur mon abatti. Une ligne a haute tension a défiguré le paysage et des dizaines d’abattis ont vu le jour tout autour.

Mon coin de jungle idyllique est devenu une sorte de village avec des chasseurs, pêcheurs qui ont littéralement vidé de leur vie bois et rivières. Vivre dans un jungle vide, peuplée d’hommes ne m’interresse pas. Alors je suis devenu nomade. J’ai aménagé une goelette pour y vivre.

Cette goélette R 2087 était une ancienne ambulance de l’armée en très bon état et presque indestructible. Elle était de 1960.
Ça conception robuste, ses capacités de franchissement, ses pneus de 900x16, me permettaient de pouvoir m’enfoncer sur des pistes mauvaises et oubliées sans trop de difficultés. C’était un véhicule facile à aménager et confortable, avec un important volume intérieur et une bonne capacité de chargement. Je pouvais partir avec plusieurs semaines d’autonomie sans pour autant manquer de place. Il avait un bon pouvoir de franchissement et je ne suis jamais resté coincé quelque part. La seule panne que j’ai eue a été une panne de dynamo, vite réparée et à peu de frais. Je lui avais ajouté un treuil mécanique d’origine qui m’a bien dépanné sur certaines pistes difficiles. Grâce à ma goélette, je pouvais aller sur des pistes impraticables pour la majorité des véhicules et en revenir ! J’avais gardé son aménagement intérieur avec sièges basculants et brancards qui était fort pratique. Ce fut ma maison et mes souliers pendant de nombreuses années.

Seul défaut, la consommation d’essence qui tournait autour de 18 litres en faisant attention.

Aménagé sommairement, je fixais sur le côté une bâche et avec des touques, j’improvisais des bancs et table.

J’ai dû mettre un cadenas sur le réservoir d’essence à cause des « siphoneurs » qui sévissaient à Mana ou à St Laurent.