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Aventure en Guyane
à l’époque où la jungle était intacte

10 ans de vie de Robinson en Guyane à une époque ou la Jungle était encore intacte et témoignage sur sa destruction.

La plantation Vidal 1979

Ma découverte d’un lieu de mémoire, la plantation Vidal, en 1979

Article mis en ligne le 12 juillet 2016
dernière modification le 27 octobre 2021

par Christian Voillemont

Abandonnée, oubliée de tous, la plantation Vidal dormaient sous un épais manteau de jungle. Seul quelques pilleurs de sites archéologiques la fréquentait pour y ramasser de vielles bouteilles.

J’ai connu son existence par un camarade de ma section, d’origine indienne, qui me disait qu’il y avait un lieu hanté, avec restes de bâtiments, des machines et des fantômes... en pleine jungle.

Je me suis donc renseigné et je suis parti avec un copain un samedi à la recherche de la plantation. Il se racontait que la plantation Vidal était maudite car un colon a refusé de libérer ses esclaves, 250 ? 300 ? et les a massacré.

Ce fut une des premières habitation de Guyane, l’habitation Mondélice qui fut rachetée par la famille Vidal. Les marécages ont étés poldérisées pour permettre la culture de la canne à sucre.
C’est ici que fut installé en 1821 la première machine à vapeur de Guyane.

Après avoir erré, cherché, nous avons découvert des machines à vapeur, un immense mur de pierre circulaire avec des portes voutées qui était un ancien moulin à canne à sucre.
Pris par la nuit, on y a dormi. Bien sur on avait rien à manger, à boire, pas de hamac...

Il pleuvait à torrent, les moustiques étaient affamés et attaquaient par milliers sans répit...
On a fait du feu pour les chasser sous des pluies torrentielles et même dans une fumée épaisse, les moustiques étaient légion. On a voulu se réfugier sous les arches mais il y avait des gouttières partout... La nuit fut longue et nous n’avons pas eu besoin de fantôme pour nous distraire, les éléments déchainées s’en sont chargés.

Au petit matin, nous avons continué à explorer puis nous sommes rentré.

Nous y sommes retourné souvent. Une fois nous y avons rencontré un pillard de site archéologique, commerçant honorablement connu qui sous prétexte de collection et d’échange vendait les trésors de Guyane à des américains fortunés et qui venait de ramasser un mousquet, un pistolet ancien, une poivrière et une salière en argent sur la quelle des joyaux avaient été dessertis.

En 1994, nous y sommes retourné, tout était propre, bien nettoyé et le site était mis en valeur. D’apres des photos récentes vu sur internet, le site est de nouveau abandonné et livré à la foret vierge qui reprend ses droits.